Yeeehaa ! J’ai enfin lu le premier tome de Millénium ! Deux ans que je voulais le faire.

Je l’avais eu constamment sous les yeux à noël 2007, lors de ma brève expérience au rayon livres d’Auchan. Actes Sud, c’est quand même un signe de qualité littéraire, et Les hommes qui n’aimaient pas les femmes, c’est un titre qui a de la gueule. Mais j’ai du lire la quatrième de couverture un matin où je commençais à 6 heures ; ou bien c’était peu avant la fin de mon contrat quand je n’étais alors plus qu’une automate qui déposait son cerveau aux vestiaires tout en lassant ses chaussures de sécurité –dont j’ai gardé le souvenir pas loin d’un an sous forme de callosités– je ne sais plus ; toujours est-il que j’avais lu sans rien comprendre du résumé. Le bouquin s’était donc retrouvé sur sa pile, et je lui avais tourné le dos en marmonnant, vexée : de toute façon chez Actes Sud c’est que des intellos qui publient pas pour les petites gens comme moi. Pfft ! Bâtards.

Et puis le film est sorti. Je l’ai vu, et comme on dit chez nous : il est efficace !

A la fin de la séance j’étais plus très sure d’avoir envie de le lire. Entre les scènes très explicites de violences sexuelles, et les découvertes d’agressions de femmes au fil de l’enquête, sans parler de certaines emprises psychologiques, mon petit cœur était tout remué.

Mais le lendemain déjà, mon obsession revenait, encore plus vive.

Je ne suis tellement pas déçue que j’ai entamé le deuxième tome ce matin !

Difficile de parler de l’histoire sans trop en dire…

Millénium, c’est le nom d’une revue d’investigations sociales et économiques, co-dirigé par Erika Berger et Mikael Blomkvist, amants occasionnels. Mikael est contacté, à l’issue d’un procès en diffamation qu’il vient de perdre, par Henrik Vanger, un industriel du pays (Suède) pour ré-enquêter sur une histoire vieille de 40 ans. La nièce de Vanger, Harriet, a disparu en 1966 et son corps n’a jamais été retrouvé.

En parallèle, Lisbeth Salander, jeune femme rebelle au passé trouble, encore sous tutelle, est un pirate informatique hors pair qui gagne sa vie en fouinant dans celle des gens, pour le compte de son patron. Elle s’associe à Mikael pour mener l’enquête.

Je ne lis que de façon exceptionnelle les romans policiers ou autre histoire d’investigation. Avec ma logique douteuse et ma mémoire défaillante, au bout de 100 pages je suis larguée. Et puis surtout, ça m’ennuie.

Là, une fois que j’ai eu compris qu’il fallait que j’arrête d’essayer de faire coller le bouquin avec le film, que je venais de voir donc, ce qui m’a bien déstabilisée ; je l’ai dévoré. Les personnages ont une véritable histoire, et une psychologie qui ne passe pas au second plan, ce qui fait presque de l’enquête le prétexte du livre. Et puis comme c’est une trilogie, de nombreuses portes restent ouvertes, les informations sont distillées, l’auteur, Stieg Larsson pratique merveilleusement bien l’art de la frustration, si bien qu’on n’a jamais envie de poser le bouquin. Bref, vous vous en foutez, mais j’ai adoré. C’est un super bouquin à lire cet été, sur la plage, à condition de ne pas avoir d’enfant à surveiller, autrement, c’est noyade assurée. Enfin dans ce cas, pas de panique, on se consolera avec les deux autres tomes…