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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 14:46

Soucieux de mon bienêtre, il veut toujours m’apporter plus de plaisir et de satisfaction. Il sait qu’il ne vaut guère mieux que ses concurrents, et que je ne lui ai pas juré fidélité. Alors régulièrement il fait des pieds et des mains pour que je jouisse pleinement de ses nouvelles formules, sans que j’ai l’impression, vulgairement parlant, de me faire baiser. Ha…mon opérateur téléphonique…

Une de ses employées m’a harcelé de coup de fil « privé » toute la semaine, sans que jamais je ne daigne lui répondre.

Pour ma défense, je ne garde pas mon téléphone sur moi, et de plus il est 24/24 en mode silencieux. Quel est alors l’intérêt d’en posséder un, me demanderez-vous. Je me pose aussi la question, et comme, si je peux éviter des comportements absurdes, je ne me prive pas de le faire, je pense rompre très prochainement.

La romantique fantasque que je suis s’imaginait derrière ce privé un admirateur secret, mais étant donné que je suis très mère au foyer depuis plus d’un an, je voyais pas bien.

La réaliste blasée qui compose l’autre partie de moi-même savait bien que pour insister comme ça, sauf le weekend, ça ne pouvait être qu’un vendeur.

Hier, par un hasard heureux où je me trouvais à proximité de mon téléphone, on m’appelait. La vendeuse se présente, me rappelle la composition de mon abonnement et mon numéro ; et en vient au fait. On m’offre 30 minutes gratuites par mois pendant un an.

-         C’est gentil mais je ne suis pas intéressée.

-         Ha bon mais pourquoi ?

Je lui explique que mon portable me sert uniquement d’objet décoratif pour mon salon, et que rien que pour le plaisir esthétique et la diffusion de bonnes petites ondes autour de moi, je paie 18 euros par mois ; ce qui est incongru, je le reconnais, mais on s’habitue, finalement.

Non, je lui dis juste que je n’use jamais mes 40 minutes, ce à quoi, elle répond de manière encore plus saugrenu que moi :

-         Mais on ne sait jamais, vous pouvez en avoir besoin.

Je reste toujours pas intéressée.

-         Alors ça…c’est rare ! Mais pourquoi vous ne voulez pas ?

Face à ce manque de considération par rapport à moi et mes propos, si la situation ne me faisait pas déjà rigoler, elle me vexerait.

Ca fait déjà 5 minutes que je lui explique et elle me demande encore pourquoi ? Ils embauchent des déficients mentaux qu’ils payent moins cher pour faire encore plus d’indécents bénéfices ou bien ?

A ce stade, Jérôme vient de lire ce que j’ai écris et en homme qui a tout comprit de la vie il m’explique que non, cette employée que je maltraite ici n’est pas conne, elle est payée pour insister lourdement et me les faires accepter, mes minutes gratuites.

C’est bon ! Je le savais ! J’ai peut-être 8 ans de moins mais je connais la vie ! Qui c’est qui poussait en beuglant comme une vache pour qu’on me le sorte de là, le paquet de presque 4 kilos ?

-         Mais si vous ne les utilisez pas, vous pourrez toujours en faire profiter vos proches !

Bien sur ! Salut Robert, je viens te voir car je me disais peut-être que t’as envie d’appeler quelqu’un ; tiens, je te file mon téléphone !

Elle m’a encore demandé pourquoi non.

Je lui ai raconté ma vie, mes interrogations sur la nécessité, ou pas, d’avoir un portable. Là, elle s’est dit encore une putain de bobo qui se la joue écolo, elle a lâché l’affaire.

Avec mon forfait « appelle tes potes après les cours », c’est vrai que je suis plus très crédible.

Non, c’est décidé, dès que possible, j’arrête mon abonnement.

Je veux me laisser l’illusion d’être libre.

LIBRE !

 


Découvrez Stevie Wonder!

Free like the river
Flowin' freely through infinity
Free to be sure of
What I am and who I need not be
Free from all worries
Worries prey on oneself's troubled mind
Freer than the clock's hands
Tickin' way the times
Freer than the meaning of free that man defines
Life running through me
Till I feel my father God has called

Me having nothin'
But possessing riches more than all
And I'm free
To be nowhere
But in every place I need to be
Freer than a sunbeam
Shinning through my soul
Free from feelin' heat or knowing bitter cold
Free from conceiving the beginning
For that's the infinite start

I'm gone - gone but still living
Life goes on without a beating heart

Free like a vision
That the mind of only you can see

Freer than a raindrop
Falling from the sky
Freer than a smile in a baby's sleepin' eyes

I'm free like a river
Flowin' freely to infinity
I'm free to be sure of what
I am and who I need not be
I'm much freer - like the meaning of the word free that
crazy man defines
Free - free like the vision that
The mind of only you are ever gonna see
Free like the river my life
Goes on and on through infinity

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6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 11:15

SOVIBA est une entreprise chargée de l’approvisionnement des grands distributeurs français en porc ; autrement dit, un abattoir où des tonnes de bidoches sont dépecées chaque jour par plus de 2 milliers de salariés poussés à travailler toujours plus vite.

40 secondes pour enlever le cuir de la bête, à raison de 7 heures de mise à poil journalières sur la chaîne d’abattage, toi qui est fort en calcul, dis moi combien de tapis de sol tu peux fournir à Ikéa ?

Alors à cette cadence, pas étonnant que malencontreusement une entaille dans les viscères puisse se produire et laisse quartier libre à E.Coli la petite bactérie (rime riche) pour tout pourrir sur son passage.

Ce qui est délire dans ce reportage vu chez tf1 (ben oui, on se paie parfois une petite infidélité à la 2, quand elle nous fait vraiment trop l’effet d’un Xanax) et qui  est la seule raison pour laquelle je prends la peine d’écrire un article ; c’est que même Mac Donald a refusé des lots de steaks de SOVIBA ! Quand l’impropre à la consommation saute aux yeux de Ronald, c’est que y’a déjà du mal de fait.

Enfin, même si on compatit cinq secondes pour ces salariés qui non seulement font vraiment un boulot de merde (je te raconte pas l’odeur des entrailles d’un porc suspendu face à toi, parce que j’imagine même pas, mais je pense juste que ça doit être bien différent du dernier parfum de Nina Ricci) mais en plus sont maltraité par les patrons…il y a du positif dans cette histoire, papa.

Et non, effectivement, le positif ce n’est pas mon absence de talent pour réussir des phrases à la Proust, on aura remarqué.

Ce qui est bien, c’est que ça encourage à aller chez le boucher du coin et à envoyer les grandes surfaces se faire E.Coliser toutes seules. Ca c’est positif :0036:

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2 janvier 2009 5 02 /01 /janvier /2009 16:23

D’abord, il y a eu les réseaux routiers, et les voies ferrées. On pouvait se déplacer autrement qu’à pied ou à cheval. Puis, la vitesse, liée à la puissance des machines. On a pu aller très loin, plus vite. Rencontrer des gens, d’ici et d’ailleurs. Aujourd’hui, il y a Facebook. Il n’y a plus qu’un clic entre toi et le reste du monde.

Veni, vidi, vici disait César. Tout pareil. Je me suis inscrite, j’ai testé, puis détesté, et raccroché. Sauf que si j’ai vaincu l’endoctrinement, Facebook à gagné la guerre, puisqu’il garde l’empreinte de mon passage. Je reste donc exposée sur la place publique. Mais soyons lucide, j’étais surement déjà fichée ailleurs avant, comme une personne sur deux selon le JT de France 2.

Facebook, phénomène qui fait la fortune d’un jeune américain de mon âge, à l’air candide et aux Converse biens lacés.

Facebook réseau mondial sur lequel tu t’inscris pour retrouver tes amis. Ou ta vielle copine de sixième –jamais revue depuis et dont tu te souviens surtout les crasses qu’elle t’a fait subir entre deux complicités autour du poster d’un acteur blond cheveux au vent sur le pont d’un bateau– t’ajoute à sa liste d’amis mais ne t’écris même pas un petit bonjour. Tout ça juste pour nourrir son obscène curiosité en regardant les photos que tu as ajouté à ton profil et dire ensuite à sa mère : « Tu savais qu’Anne-Claire a eu un bébé, c’est fou, non ? »

Facebook enfin, l’endroit où tu peux faire partie de groupes qui reflètent vraiment ta personnalité, et qui en disent long sur l’étendue de ta névrose ; comme « moi aussi je mouille ma brosse à dent avant de mettre le dentifrice dessus » ; « je suis contre le sandwich tomate basilic chèvre, et alors ? » ou encore « je suis timide, mais je me soigne » *

Quand j’ai vu que plusieurs de mes contacts avaient rejoint le groupe « je t’ajoute à ma liste, mais on ne se parle pas » j’ai moi aussi fais le compte. Avec combien de mes 27 amis je peux dire ça ? Bien plus des ¾. Même si je savais déjà que de toute ma vie, j’avais jamais eu autant d’amis.

Et encore, moi je suis la honte du réseau. « Warf ! Trop la loose c’te fille, elle a pas d’amis ! »

Oui, parce qu’en dessous de 50 amis, tu es un paria, le rebut qui était tout seul assis contre un arbre dans la cour de récré. Genre tu te fais plus de mal qu’autre chose à t’inscrire sur Facebook, ou alors c’est que t’es trop maso. Pourtant ta présence est indispensable car tu fais toujours une personne de plus dans la liste des 27 qui t’ont déjà ajouté et qui eux, peuvent se la péter grave avec leurs centaines d’amis.

C’est comme ce mec au JT du 31 décembre, qui se fait interviewer pour un nième sujet qui ne marquera pas les annales du journal d’information ; cette fois sur la saturation des réseaux téléphoniques qui aura lieu inévitablement quand des millions d’amis s’enverront à minuit pile un SMS pour se souhaiter une bonne année. Il témoigne que lui-même a une centaine d’amis dans son répertoire. Ils sont loin les 31 où tu réveillonnais en présence de tes amis. Merci Bouygues et tous les autres.

Je dénonce, je dénonce. Mais combien d’heures ais-je passé à fouiller les profils de mes contacts ; à finir par regarder des photos de gens que je ne connaissais même pas, en arrivant même à me dire à la fin : « il a l’air d’avoir une vie super sympas, lui »… Tout ce temps perdu que j’aurais pu consacrer à des choses vraies, à construire, à créer, à vivre…

En désactivant mon compte, un instant j’ai eu peur de tomber dans le vide de ce que je croyais être mon existence ; de ne plus savoir à quoi me raccrocher. Puis j’ai éteins l’ordi, et j’ai réalisé que j’étais toujours là. Débarrassée d’un poids, même.

2009, attention je te préviens. J’arrive, plus moi que jamais !


*A ma connaissance, seul l’un de ces groupes existe, sauras-tu deviner lequel ?

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24 décembre 2008 3 24 /12 /décembre /2008 20:46


 Scandale ou bénédiction ?  Avant que de tenter de répondre à cette épineuse question qui n’est pas sans rappeler la suivante : « jusqu’où peut-on aller trop loin ? », je me dois de planter le décor. Pour notre plus grande joie des lecteurs assidus s’échangent régulièrement des petits mots via notre blog. Parfois les commentaires sont  vraiment limite à la hauteur des pseudos utilisés par les  internautes (je pense ici à Spermix qui a fait couler beaucoup d’encre). Mais notre politique est une liberté d’expression maximum sachant qu’une liberté totale n’est possible qu’en privé. Malheureusement il  y a deux jours nous avons décidé de retirer un post de mon frère,  Julien allias Père Joseph. La raison est stupide mais le couperet de la censure est tombé pour excès de familiarité… en famille. Oui, vous avez bien lu !!! Ce n’est pas le contenu du commentaire en lui-même qui nous a posé problème car il n’était simplement pas drôle mais plutôt la porte qu’il laissait ouverte à une escalade de la médiocrité genre règlement de compte à ok chorale. Car voyez vous le petit « hic » c’est que les différents protagonistes qui interviennent ici ne se connaissent pas toujours d’où des échanges parfois abscons. Et vu que Père joseph adore pousser le bouchon toujours plus au fond que sur la forme pour nous mettre en bouteille et qu'il a comme moi un humour et une philosophie qui peuvent déconcerter, une action de prévention nous a semblé judicieuse pour éviter un quiproquo éventuel ou une mauvaise interprétation de ces écrits (en grande partie à cause d’une grammaire déplorable…). Bref nous avons cru bon pour résoudre un problème, de le nier en faisant une petite coupure discrète. Evidemment cette solution a porté des fruits pourris.  Dans un souci de transparence et pour donner du sens à l’intervention de Flaubert dans nos commentaires, j’ai décidé d’intervenir.  Flaubert c’est donc  invité dans le débat avec une citation qui nous a obligés à réfléchir  ce qu’on ne fait pas spontanément, surtout en ces périodes de fêtes. Mais franchement entre l’âne et le bœuf, ça ne fait pas de mal. Ce qui me donne envie de citer une autre citation de Gustave tiré du dico des idées reçues : « Censure : Utile ! On a beau dire. ».

Rentrons alors dans le vif du sujet. Fallait-il censurer Père Joseph ? Celui la même qui fut si prompt à faire sa première communion et qui par deux fois sur ce même blog défendit l’idée fixe qu’à la saucisse on peut mitonner du boudin fut-il avarié au nom de la surenchère fraiche ?  Celui la encore qui susceptible de l’orthographe et  de la grammaire en dépit d’une scolarité à l’école catholique, se laissa aller souvent à la facilité scriptural sans complexe et sans remords devant l’éternel ? Celui ci enfin qui tel un jeune grec, a fait trop d’étude pour aller se faire voir et s’exprimer sans haines ? Les avis comme toujours sont mitigés entre mes deux hémisphères. Dans un premier temps je serais tenté de répondre par l’affirmative vu le contexte des articles plutôt « Arthurocentré » et la population susceptible de les lire. Effectivement vous n’êtes pas sans savoir que ce blog est régulièrement lu par des personnes âgées.  Bref la raison voudrait que l’ironie ou le second degré  ne soient pas ici les bienvenues afin de ne pas échauffer les sensibilités. Mais est-ce vraiment notre envie que d’être raisonnable ? Ce site n’est-ce pas au départ « un peu de tout, beaucoup de n’importe quoi » ?

Franchement plus je me penche sur le sujet et plus la réponse à apporter me semble lointaine ce qui me pose problème vu que je n'aime pas regarder plus loin que le bout de mon nez. Comment rendre simple ce qui est complexe ? Pour qui ? Pourquoi ? Le Père Joseph est critiquable c’est entendu, mais quel est sa capacité de nuisance à coté par exemple de celle d’un Père Noël ? Vous savez ce gros bonhomme rouge qui roule pour Coca-Cola et qui apporte des cadeaux aux fils de consommateurs. Moi je l’ai toujours trouvé sympas mais qu’en aurais-je pensé si comme à tant d’autres il m’avait apporté des clopinettes  ou bien pire du Cholera par milliers comme au Zimbabwe ? A mon avis j’aurais regardé nos festivités d’un autre œil si je n’étais pas un enfoiré de capitaliste. Si je n’avais pas la chance de vivre dans le pays des droits de l’homme où Julien Coupat va passer noël en prison non pour des faits mais pour des idées. N’aurais-je pas un autre regard si j’avais eu une conscience et si j’étais prêt à me battre pour la liberté d’expression ou de penser ?  Mais je suis de ceux qui laisse faire, de ceux qui accepte un peu honteux que ceux qui ne pensent pas comme nous jouent du piano debout voir soient qualifiés de terroristes. Je suis du coté des censeurs, de ce que Blade Runner  de Ridley Scott n’ont pas fait réfléchir. De ceux qui font semblant d’ignorer  qu’il est souvent difficile de savoir qui sont les bons et les méchants vue la complexité du réel.  De ceux enfin qui veulent bouffer leur dinde tranquille, sans être emmerdés par des jeunes réacs aux propos engagés ou subversifs alors mollo sur les commentaires et joyeuses fêtes.

P.S : même si on peut conclure que c'est un scandale d'avoir censuré Père Joseph c'était simplement comme le fait actuellement Sarko, pour faire un exemple alors mef. lol

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4 novembre 2008 2 04 /11 /novembre /2008 23:35

 

Suite à un échange de commentaires un peu trop graveleux sur mon dernier article, un modérateur un rien castrateur a jugé bon d’intervenir en rappelant les conditions d’utilisation de ce blog.

Dans le même temps, je suscite la déception, ou plus modérément l’incompréhension de mes plus proches, en refusant de censurer les auteurs séditieux.

Et ça me fait un peu de peine d’aller contre ce qui semble être du bon sens, je me sens coupable de ne pas retirer ces quelques phrases publiées par des gens que je ne connais sans doute même pas. Pourtant je me sentirais encore plus mal si je les retirais. Parce que pour moi la liberté d’expression c’est important. Je crois que chacun doit pouvoir dire ce qu’il veut, dans la mesure où le propos reste respectueux. Mais –cette condition appliquée– pourquoi devrais-je choisir les commentaires que je garde ou pas ? Ceux-ci ne me choquent pas plus que certains autres. La manière de s’exprimer de chacun ne m’appartient pas ; je ne me suis jamais posé la question d’effacer un commentaire parce qu’il ne ressemble pas à ce que je voudrais qu’il soit ; pourquoi je commencerais maintenant ?

 

Ce qui me gène, moi, dans toute cette histoire, c’est ce modérateur qui se permet d’intervenir sur mon blog sans même me prévenir. Bien sur que j’ai signé une charte lors de la création de mon blog, m’engageant à respecter certaines règles. Par manque de temps, je ne la relirais pas avant de publier cet article, ce qui est dommage, mais si j’étais parfaite, on s’ennuierait encore plus, ici. J’aurais simplement voulu qu’il m’envoie un mail de rappel à l’ordre. Au lieu de ça, je passe pour une incompétente, irresponsable, incapable de donner les coups de règle sur les doigts des mauvais élèves. Je vous jure que c’est humiliant pour moi. J’y ai pensé toute la journée, et le vit comme un échec terrible. Si si.

 

Enfin le plus triste, c’est quand même la conclusion que je tire de tout ça. Pour une fois que j’en avais une, c’est quand même pas de cul, de chance, je voulais dire.

Je me rends compte qu’en un an d’existence de ce blog (avec peu d’articles, surement peu de lecteurs, et surtout peu de commentaire, je vous l’accorde) pour avoir des réactions de lecteurs il me faut un sujet polémique. C’est bien simple, y’en a eu deux : l’article sur Le monde selon Monsanto, où je m’étais montrée très pessimiste ; et ce dernier article, Que fait la police, pour lequel, c’est le comble,  je devrais remercier Francis, Spermix, le modérateur et Cloé, sans qui je ne serais pas entrain d’écrire cet article, mais plutôt de terminer ce bouquin que j’ai commencé à lire il y a trop longtemps et qui m’ennuie passionnément.

Bref. Sans doute que mes lecteurs sont timides. Où qu’ils n’ont rien à dire parce que je couvre déjà trop bien mes sujet (ça, c’est impossible). Sans doute en fait, que je suis mauvaise langue, parce que je sais bien que des fois (de plus en plus) je reçois des commentaires. Et quelque soit le message que vous me laissiez, je vous dis merci, j’adore.

 

 

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10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 22:59

 

“Taser, une technologie pour préserver la vie.”

C’est pas moi qui le dit, c’est le site officiel (comme toutes les citations qui agrémenteront ce post)

Le Taser, ou pistolet à impulsion électronique –parce que Taser, c’est comme Botox pour toxine botulique, c’est le nom d’une marque déposée– charmant joujou jaune aux allures de flingue. Bang bang ! J’t’envoie 2 électrodes dans la poitrine, et c’est parti pour 5 secondes de décharge à 50000 volt. Tu vas sentir comme des picotements, et un léger inconfort ; comme si tu perdais momentanément le contrôle de ton corps. Normal, j’agis sur ton système nerveux en le tétanisant l’espace de quelques secondes, le temps de te mettre hors d’état de nuire.

Voilà. La police nationale et les gendarmes de France commencent à utiliser cette nouvelle arme, non létale mais quand même, pendant que 17000 policiers municipaux s’apprêtent à en être équipés.

Attention délinquant boutonneux et fougueux, prend garde à toi, sans papier enragé, reste poli, étudiant révolté, ne crie pas « mort aux vaches ! » SDF alcoolisé ; ou attend toi à tomber raide sur le pavé.

Michèle Alliot-Marie, notre ministre de l’intérieur ne préconise l’usage du Taser qu’en cas de légitime défense, ou de nécessité. Ha…bon alors ça va. J’en veux pour preuve la caméra intégrée qui filmera l’action. Soucis de transparence oblige. On est honnête, avec nos concitoyens. Ben voyons. Une politique honnête, ça se saurait, hein ? Les caméras de l’État nous montrent les coupables, pour faire trembler dans les chaumières ; mais, il n’y aurait pas eu ce vidéaste amateur à l’aéroport de Vancouver, qui aurait été responsable de la mort de Robert Dziekanski ?

 

Bienvenue dans un monde merveilleux, où s’ouvre une « ère nouvelle. Désormais, la société peut être libérée du poids du dérapage mortel involontaire dans les actions de maintien de l’ordre, désolant pour les victimes, traumatisant pour les auteurs. » Alléluia ! Nous n’aurons plus à nous sentir coupable d’être une société qui engendre des détraqués que la police a du tuer pour se défendre. Non. Maintenant les méchants feront l’expérience de la décharge paralysante, avant d’intégrer les prisons psychiatriques. Et les gentils n’auront plus besoin d’un soutien psychologique pour avoir usé d’une arme à feu.

Sois sans crainte, aimable citoyen, le Taser, c’est la garantie d’une « approche novatrice et responsable du maintien de l’ordre et de l’interpellation […] C’est l’arme anti-bavure par excellence » Forcément on y réfléchira à deux fois avant de faire de la résistance, face à un flic dont le Taser dépasse du futal.

Et puis, y’a un petit truc qui me dérange, aussi. Le rôle de la police, c’est bien de protéger les citoyens, pas de les affronter, non ? On aura beau me dire que ouais mais qu’est-ce qu’ils sont censé faire, face à un psychopathe qui menace de tuer tout le monde et sa mère ? Je suis sans doute utopiste, mais je me dis qu’au xxie siècle, si on n’est pas capable de trouver une alternative entre le pistolet, arme mortelle, et le taser, arme « moins mortelle » (finalement Taser International à du reconnaître que le risque zéro n’existe pas) ben je ne vois pas de raison de dire que l’être humain est supérieur parce qu’il est doué d’une conscience.

Personne n’est à l’abri d’une crise d’angoisse, un jour, en pleine rue, qui provoquerait la panique d’un jeune bleu qui appuierait sur la détente pour envoyer le courant. Pas même les enfants de nos cher banquier du Crédit Agricole, de la BNP ou d’AXA. Mais tant que le cours de leurs actions grimpera, ils ne se poseront pas la question de la nocivité d’une décharge sur le corps humain. Après tout, ce ne sont pas leurs chérubins qui courent le plus de risque d’y être confronté.

Comme le précise encore, à tord donc, le site officiel, c’est « un pistolet non mortel, facteur de paix civile. » Qu’est-ce que ça veut dire ? Comme dit un aflicain que je connais bien : « l’ô pâ comp’li. » Pistolet et paix dans la même phrase. Faut que je pose mon stylo, me bidonner 5 secondes et je reprends. Ok, c’est bon.

 

À quand la banalisation de l’usage du Taser, pour mettre au pas ces salariés, ces étudiants, et même ces bénéficiaires de misérables retraites, bref tous ces coupables d’insubordination parce qu’ils vont marcher dans la rue pour réclamer le retour à la justice pour tous ? Si ce pistolet n’est qu’un  moyen de neutraliser par l’immobilisation sans danger, les dérives semblent inévitables. Amnesty International se plaint déjà d’abus. Ben tu m’étonne ! A force de parler du Taser comme d’un jouet inoffensif, comme d’une arme que même elle ferait pas de mal à ton poisson rouge, il y a forcément des bavures. C’est les services de police qui doivent être contents : nous avons les moyens de vous faire parler…

Vais-je aussi trop loin en me demandant à quand la commercialisation du Taser ? Bon nombre du matériel initialement prévu pour l’armée fini toujours par se retrouver à la portée et à l’usage de tous. Légalement. « Chaque futur utilisateur » n’aura que deux jours de formation à suivre pour utiliser l’engin !

« La technologie Taser, c’est aussi un état d’esprit où le sens des responsabilités est primordial. » On se croirait dans la bande annonce du prochain film dont Will Smith est le héro. Fermez les yeux et pensez à feu Don LaFontaine prononçant ces mots…

Enfin que l’usage du pistolet à impulsion électrique se généralise ou non, je ne m’en inquiéterais pas dans cet article. Car quoi qu’il en soit, les forces de l’ordre du monde entier peuvent déjà l’utiliser, alors que les seules expériences réalisées à ce jour ont été faites sur des cochons, et des chiens (donc absolument rien de scientifique). Et ce, par des chercheurs payés directement par Taser International. C’est tout dire sur l’objectivité et la sincérité des résultats.

Je me demande vraiment comment un pays des droits de l’Homme et démocratique comme la France peut autoriser cette arme sur son territoire. MAM joue la carte du sécuritaire par la menace dissuasive. Et entre sécuritaire et totalitaire, il n’y a qu’un petit homme…pirouette cacahuète, on va encore nous la faire à l’envers…

Dans la déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, il est écrit que « nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ». Et je ne parle même pas du droit à la vie. Je me demande ce qu’en pensait le jeune américain, bien trop mort maintenant pour avoir encore un avis, quand il s’est prit 17 décharges en 3 minutes. Sans aller aussi loin, parce que je commence à toucher à la partie émotionnelle de votre cerveau, ce qui me fait un point trop commun avec notre président ; il suffit d’une décharge pour considérer que ce pistolet constitue une forme de torture, dégradante avec ça, puisqu’on se retrouve paralysé, au sol, sans plus aucune maîtrise de son propre corps.

 

Bref, le Taser reste quand même une arme, dont on ne connaît pas du tout les effets sur la personne ! Ce qu’il y a de sur, c’est que c’est pas anodin d’envoyer une décharge électrique provoquant une contraction musculaire générale chez l’individu. Le cœur aussi est un muscle…Peut importe le très faible ampérage (2.1 milliampères), je refuse qu’on me court-circuite.

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28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 15:55

 

J’achète donc je suis. Je possède donc je jouis. Je consomme donc je vis.

Société de consommation…ou Fabrique à bonheur. Comme le chante Souchon, on nous fait croire que le bonheur c’est d’avoir, d’en avoir plein nos armoires.

Moi je dis, on nous ferait surtout croire qu’on est libre. Mais quel est l’usage fait de ce mot ? Le talent des capitalistes, des assoiffés de fric, des mégalos, qui ont tous quelque chose à nous vendre, c’est de nous endormir pour mieux nous convaincre que liberté rime avec acheter, dépenser, consommer.

Dernier outil indispensable à votre liberté : la télé sur téléphone portable. Et ces chinois au JT qui sont fiers de marcher tête baissée, partout, leurs petits yeux bridés rivés sur leur (petit) écran, quand jusque là seul leurs concurrents japonais disposaient de cette technologie si sophistiquée.

Combien de veaux ont pu baver devant leur télé à écran plat ce soir là, complètement frénétiques face à l’objet, déjà persuadé que c’est celui qui manque à leur panoplie pour exister vraiment ? Un étudiant chinois se gargariserait presque, de regarder la télé sur son phone deux heures par jour ; une autre nous assure que c’est génial, surtout pour regarder toutes les émissions de divertissement.

Bravo aux fabricants, dont je ne sais même pas les noms, mais bon, un pour tous, tous pourris, pour reprendre Coluche. Oui, bravo, c’est encore gagné. Des millions de personnes vous échangent aveuglément leur cervelle contre de l’abrutissement, pour en faire de la pâté pour chats, dont pourtant même les plus affamés ne voudraient pas. Car quand on regarde Arthur (l’animateur, hein. Touche pas à mon fils), on ne pense plus à tous ces hommes et toutes ces femmes qui votent, de ce qu’il faut pour le peuple. On n’a plus envie de savoir ce qui se passe dans la vraie vie…du moment qu’on nous redonne un pouvoir d’achat décent. Le reste on s’en tamponne.

Et moi qui dis bravo…Mais ce sont les agitateurs de conscience, les vrais, que je voudrais applaudir. Je pense à Desproges sur lequel je lisais ce matin un article. Ha…si j’osais me permettre sa liberté de parole…Mais il me faudrait encore son talent et sa pertinence. Je pense également à Henry David Thoreau, avec lequel j’ai envie de conclure aujourd’hui :

 

L’homme sage n’est utile qu’en tant qu’il reste un homme et refusera d’être de la « glaise » ou de « jouer les bouche-trous », et laissera cette mission à sa poussière :

«  Je suis trop bien né pour être possédé,

Pour être un subalterne aux ordres,

Un serviteur ou instrument utile

De tout État souverain de par le monde. »

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