Pourtant, ces deux notions d’infinité et de vide qui composent l’Univers, dans lequel on trouve aussi la Lune, me rendent malade.
Les astronautes me font flipper. L’apesanteur m’angoisse.
Sortir de l’atmosphère, non merci je suis bien sur Terre.
J’aime ce qui a des contours, plus ou moins lointain, mais qui se mesure. L’infini, ça dépasse totalement les contours de mon cerveau, les limites de mon imagination. L’infini c’est trop, c’est mon inconcevable.
Que devient un cosmonaute, s’il est subitement extrait de son vaisseau, alors qu’il fumait une clope accoudé au hublot ? Il flotte en serrant les fesses pour qu’un météore ne vienne pas droit sur lui ? Il tombe ? Où ? Quoi qu’il en soit, il est dans la merde, ça c’est sur.
Et si la Terre était soudainement aspirée par un trou noir ?
J’aime la Lune qui est toujours là. Froide mais rassurante, silencieuse et changeante. Elle est pour moi l’allégorie de l’Univers. Et aussi l’ancre qui nous retient à notre place.