Encore un bon reportage qui fait froid dans le dos.
Comme Johnny Rockfort le disait à Cristal : la réalité dépasse la fiction…
Arthur, bienvenue dans un monde rempli d’ordures.
C’est pas la société qui corrompt l’homme, c’est des idées comme l’argent où le pouvoir.
Devant ma télé je me suis sentie terriblement mal. Je ne comprends pas. Ce que j’ai vu dépasse de trop loin l’entendement. Monsanto, en quelques petites dizaines d’années a prit le contrôle de la planète Terre. Sans doute n’est-il pas le seul, mais c’est de lui qu’il est question ici. Monsanto répand son poison fabrication maison dans tous les pays du monde, de force ou…de force. Toutes les terres nourricières, de tous les pays, vont finir par être contaminées par des herbicides tout droit sortis des usines fumantes de Monsanto. Plus un seul homme ne pourra manger quelque chose qui n’ai pas été génétiquement modifié. L’homme est en passe de devenir autre chose ; peut-être un monstre, que même le meilleur auteur de série Z n’aurait pu sortir de son esprit tortueux. Avant nous vivait l’homme de Cro-Magnon, après nous viendra l’homme génétiquement modifié, avec deux têtes, des yeux protubérants, la peau lézardée, et une espérance de vie de 15 ans, pour les plus chanceux (si l’on peut dire…) Puis ce sera l’extinction de l’espèce humaine, car ces mutants qui auront fini la chaîne n’auront plus le temps, ni l’intelligence pour faire encore évoluer les recherches. Les autres animaux pourront alors doucement se remettre à vivre sans être dominés, et la nature peu à peu reprendra ses droits. Les jours de la planète Terre ne seront plus mis en danger par une espèce qui s’est toujours cru toute puissante.
Et pourquoi Monsanto asphyxie-t-il la terre ? Dans un seul ; un seul et unique but : faire du profit. Être riche. Je suis content j’ai de l’argent, je suis riche. C’est beau l’argent, c’est bien l’argent, c’est si bien d’avoir tous ces zéros alignés à la banque. M’en fout de bouffer de la merde. Y’en a tellement d’autres qui vont crever avant moi. Je suis un dieu, j’ai le monde à mes pieds, ça me fait bander.
Ça me débècte. J’ai comme un goût de rance dans la bouche. Et un poids, coincé quelque part dans la poitrine. J’ai envie de m’enfuir, de me débattre, de tout nier en bloc ; mais je suis comme attachée contre un arbre, et j’ai beau gesticuler dans tous les sens, l’horreur me reste dans les yeux, dans la tête, partout collée sur moi. Est-ce que j’appartiens vraiment à la même race que cette centaine d’hommes et de femmes qui ont des pierres à la place du cœur ? Je ne veux pas y croire. Ils sont derrière la ligne qui délimite ma raison. Ils font partie de l’absurde, de ce que je ne peux définitivement ni comprendre, ni entendre, ni concevoir. Ils déclenchent en moi des torrents de haine incontrôlable et viscérale. Je – ne – peux – pas – penser que pour de l’argent, des hommes n’aient pas le moindre scrupule à bousiller la planète.
Je suis restée stoïque devant la télé, mais ce n’est qu’une apparence. C’est le peu de raisonnement que je suis encore capable d’avoir dans ces cas là : ça ne sert à rien de s’énerver tout seul dans son coin, de hurler et de taper sur les murs, si ce n’est à se faire interner par son infirmier psy personnel, disponible 24/24 heures. C’est le problème, c’est que je bous littéralement à l’intérieur. Je vis une révolte interne qui me secoue et me ronge. Parce que je suis face à des comportements que je ne peux pas expliquer, et ne pas pouvoir, être dans l’incapacité, c’est un échec terriblement douloureux. Surtout lorsqu’il s’agit du comportement d’autres hommes. Encore on parlerait de quelque chose d’immuable, bon, on se fait une raison, mais là ce sont des hommes, comme tous les hommes, doués de raison ! Comment accepter qu’ils nous mettent dans cette situation, de leur plein gré ? Et en en tirant de la jouissance, c’est certain…
Rien que pour cela, je ne pourrai pas avoir la foi. « Seigneur pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » Le pardon. Étape ultime avant la sagesse. Mais moi, je ne pourrai jamais leur pardonner. À eux de Monsanto, sur lesquels je voudrais cracher, car je n’ai plus de voix devant eux ; je ne pourrai pas. Comme à tous ceux-là qui font la guerre, et ceux qui exploitent d’autres hommes. Notre monde baigne bien trop dans la folie, et, malheureusement peut-être, mais je ne peux pas croire que les hommes ne savent pas ce qu’ils font. C’est impossible.
Je n’ai pas de religion, mais jusque là je pensais avoir bien mieux que ça : la foi en l’homme. Ça, ça fait partie de mes valeurs. Mais des soirs comme hier, elle est sacrément ébranlée, et je me rends bien compte que je ne suis pas encore assez forte pour rester de marbre. Je suis trop dans l’émotion, avec l’humanité, et pas suffisamment dans la rationalisation. Mais même si ça m’en a foutu un sacré coup, je vais continuer d’y croire parce que même si certains méritent des claques (et je suis trèèès loin des châtiments que je voudrais réellement leur faire subir en ce moment où je suis encore trop à fleur de peau), il y a aussi beaucoup d’hommes qui méritent qu’on s’accroche et qu’on se batte pour la survie de notre espèce. Amen.