Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 juillet 2009 6 11 /07 /juillet /2009 11:52

Parmi les innombrables distinctions (défauts ?...c’est vous qui le dites) qui constituent ma personne, je n’ai pas oublié, dans mon précédent article, de vous dire que je suis parano ; mais également un peu toquée. Masochiste aussi ? Ha ça c’est ma belle-mère qui le pense !

Bref.

Lorsque l’homme fort de la maison part au boulot, vers 21h20, je me retrouve seule pour affronter la nuit et ses dangers. Heureusement que ça n’arrive pas souvent.

Au début, les nuits où Jérôme travaillait, je ne me couchais jamais avant deux ou trois heures du matin, comme pour l’attendre ; ou pour signifier à la nuit qu’elle aille terroriser quelqu’un d’autre, car ici, je n’éteindrais pas la lumière. Humpf.

Maintenant qu’il y a Arthur, il est assez évident que je ne peux plus me permettre ce rythme de vie de jeune désinvolte. Parce qu’à 7h30, le clairon se met en route quoi qu’il arrive.

Je disais donc…parano, tocs, nuit noire…J’y suis.

En plus de mes petits épisodes de délires paranoïaques, j’ai de nombreux tocs. Invisibles pour les non-initiés, et pas tellement contraignants au quotidien, mais quand même. Et parmi ces légers troubles, celui de rallumer 15 fois la lumière du couloir pour vérifier que le verrou est bien engager dans la gâche. J’ai conscience qu’une personne normalement constituée n’effectue qu’une fois ce geste, mais je ne fais confiance ni à mes yeux, ni à la capacité d’analyse de mon cerveau. C’est triste, hein ? Et encore, jusque là, je me retiens d’aller appuyer sur la poignée de porte pour être vraiment sure qu’elle est fermée, car on sait jamais, on pourrait m’entendre, de l’autre côté, faire mon petit manège.

L’hiver, je m’en tiens à cette petite vérification (x15) mais en cette période où la chaleur encourage les odeurs nauséabondes à se développer, et lorsqu’on vit juste au dessus du local à poubelle de l’immeuble, il est impossible de fermer les fenêtres plus de deux heures, sous peine de graves mycoses pulmonaire, à force de respirer cet air toxique.

donc, je vais me coucher en sachant que la fenêtre de la cuisine reste grande ouverte. Je suis parano, mais pas complètement irrationnelle non plus, et je sais bien qu’il est peu probable que quelqu’un s’amuse à entrer, même au rez-de-chaussée, pour venir me trouver dans mon lit et me mettre un couteau sous la gorge (de toute façon je l’entendrais, j’ai mis l’étendage juste sous la fenêtre hahaha bien fait !) Pas de voleur, alors. Mais ! On pourrait envoyer un cocktail molotov, tout brûlerait, je serais obligée d’accomplir un acte héroïque pour sauver mon fils. Et pour sa bonne santé, je vous assure qu’il vaut mieux qu’il n’y ait pas d’incendie si nous ne sommes que tous les deux ; je ne suis pas non plus réputée pour avoir de la suite dans les idées (mais à quoi je sers, en fait ??), à la rigueur, Arthur s’en sortirait mieux tout seul.

Plus probablement, me dis-je, un chat pourrait entrer et se vautrer quelques heures sur le canapé. Ca c’est bon, je peux gérer. En plus je dors comme une masse, il pourrait rameuter toute sa bande de chats errants, j’y verrais que du feu. Les coussinets, ce sera toujours plus discret qu’une paire de basket, peu importe le nombre de coussins d’air sous la semelle.

Je me suis donc couchée tranquille, et sur le matin, j’ai encore fais un rêve bizarre, avec un chat qui avait des oreilles (en forme de coiffe bretonne mais couchée sur les côté) si grandes que je constatais, face à mes parents : « c’est vraiment le chat le plus laid qu’on ai eu. Il est aussi large que long… »

7h30, Jérôme est couché depuis ½ heure peut-être, quand moi je me lève, avec Arthur. Direction le salon, où une odeur d’urine infecte me saisi violement les narines. Vous voyez où je veux en venir…

Le fait est que moi, j’étais encore pas bien réveillée et j’ai d’abord pensé : « ça vaut la peine de laisser la fenêtre ouverte si c’est pour que ça pue quand même. En plus on se les pèle. » Ca, où « putain de local à poubelles de merde, ça puuuue ! » dans le brouillard matinal, je ne sais plus trop. Après j’ai quand même vérifié la couche d’Arthur. Oui, je sais, accuser son gosse, c’est mal…Enfin, au radar, je m’habille, et prépare le biberon. A l’entrée de la cuisine Arthur m’attend. Il passe d’un pied sur l’autre en trépignant, et tend ses mains haut vers moi, ce qui veut dire j’ai un gros trou dans le bide, il vient ce bib ?

Arthur boit son biberon seul comme un grand, mais il faut quand même qu’on l’aide à s’installer sur le canapé avec un coussin bien incliné pour le confort du chef.

C’est la que j’ai vu de mes yeux, sans avoir besoin d’y revenir à quinze fois, la petite flaque jaune malodorante, au pied du canapé. Et même sur le pied du canapé ! Rhôô la saleté j’y crois pas ! Le cœur sur la main, je lui offre un toit, et faut encore qu’il vienne marquer son territoire ! J’ai nettoyé ça au vinaigre, on va voir s’il y revient l’enfoiré !

Reste un mystère, j’ai scruté partout, mais à part deux trois poils ça et là, rien n’indique l’endroit où il s’est posé pour dormir, le salopiaud.

Partager cet article
Repost0

commentaires

K
C'est X-files...
Répondre
H
aucune reconnaissance es chats, vraiment... pffffffffffffffffffffj'aime pas les chats! Ils déterrent toujours mes plus jeunes plants... et se couchent toujours sur mes plus belles fleurs...Mais sont pas encore rentrés... Ils ont peur! LOL
Répondre
C
"salopiaud", c'est mignon, ça!!! on lui pardonnerait presque...
Répondre
A
<br /> Voilà! C'est tout à fait ce que je voulais dire par là!<br /> <br /> <br />
C
ah oui vraiment un petit salopiau !!! mais une bonne odeur de vinaigre devrait effectivement arangé la sauce...
Répondre
A
Oui Anne-Claire,nous préfèrons tous nous attribuer une litanie de défauts,comme l'arbre qui cache la forêt.L 'essentiel est de plutôt regarder le chemin de travers,est d'entrevoir tes belles qualités pleine de promesses .Gros bisous à toi,et à tes amours.
Répondre
A
<br /> Rhôô! Merci pour le commentaire :)<br /> J'essaie d'être le plus objective possible avec moi-même, et les défauts ont toujours une fâcheuse tendance à me sauter à la face. C'est vrai qu'il faut aussi savoir regarder ce dont on est<br /> capable, et qui est positif.<br /> L'autodérision, c'est plus facile pour s'accepter tel que l'on est, bien qu'il puisse être dangereux d'en abuser...<br /> Bise!<br /> <br /> <br />