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8 juillet 2008 2 08 /07 /juillet /2008 17:08

D’abord, je suis abonnée au mensuel Muze, dont le slogan est « culture/allure/littérature »

On ne peut pas dire que ce magazine soit très consciencieux, mais il se laisse bien lire, alors passons.

Non, ne passons pas. Au départ il n’y a dans cet article qu’une anecdote, mais c’est moi l’administratrice (l’auteure, ce serait presque moins pompeux ici…), alors je fais ce que je veux.

Pas très consciencieux, c’est sur. Voilà donc la liste des griefs:

Fin avril, je reçois le numéro du mois de mai, accompagné d’un courrier annonçant que de 12 numéros par an, on passe à 10. Celui de mai fera aussi pour juin, pareil pour décembre et janvier. Naturellement puisqu’on paie l’année d’abonnement à l’avance, on aura 2 numéros gratuits l’année prochaine. Tout ça sans aucune explication. Ce serait pas pour des vacances en plus, des fois?

Mon amoureux envoie un texte empreint d’espièglerie, avec l’assurance par la journaliste d’être publié dans la rubrique courrier (après confirmation de Jérôme du second degré de ses vers). Les numéros de Muze s’empilent sur la table basse, avec une rubrique courrier toujours aussi insipide que bien-pensante. Preuve s’il en faut du niveau zéro de prise de risque (et encore, c’est un bien grand mot) des journalistes aujourd’hui.

Dernier reproche en date, qui nous amène, at last, à l’anecdote qui me pousse à écrire cet après-midi (et qui va surement tomber à plat après tant d’égarements): tu peux te gratter pour avoir un avantage à être abonné. Les hors série ne sont pas compris dans l’abonnement.

Alors mes 4,90 en poche, je vais au petit commerce près de chez moi qui affiche dans cet ordre (c’est important pour la suite) en grosses lettres sur sa vitrine ternie « librairie tabac presse ».

Je suis par nature une grosse flemme, dotée, pour ne rien arranger, d’un piètre sens de l’observation.

Je crois que je préfère encore chercher une aiguille dans du foin qu’un magazine entre la presse people, les Jeune & Jolie, les Marie-Claire (moins jeune et moins jolie?), le tunning, les poitrines indécentes (non, ceux-ci y sont tout en haut, je regarde même pas) et autre papier glacé alléchant. Tout ça pour dire que très (très) vite, je m’adresse à l’homme derrière la caisse enregistreuse.

Je passe en style direct, plus percutant que toutes mes circonvolutions (qu’est-ce que ce mot peu approprié vient faire là, je ne sais pas, mais il est poétique, c’est Jérôme qui l’a dit, alors voilà, je le laisse). Ouvrez les guillemets:

— Je cherche le hors série du magazine Muze.

— (silence).(regard plein de vide).(hésitation).(regard qui avoue qu’il ne sait pas, mais qui ne veut pas l’admettre). Muze…vous pouvez m’en dire un peu plus?

— C’est un magazine de culture…de littérature…

— …Ah…de littérature…non je n’aurai rien en littérature; désolé.

— Non, c’est moi qui suis désolée. Sur la devanture il est écrit librairie, alors bêtement, j’ai pensé que la littérature…on en trouverait un peu chez vous…

Ça, c’est-ce que j’aurais pu répondre, si je mettais pas 4 heures à réaliser les absurdités qui me font face, parfois. Trop souvent. Au lieu de ça, je me suis contentée d’un banal et poli « c’est pas grave » teinté de déception. Et je suis repartie, froissant le billet de 10 dans mon poing.

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commentaires

C
franchement...y en a qui abusent...c'est un peu comme dans la chanson de Linda Lemay, qui remercie son coiffeur alors qu'il lui a fait une tête pas possible!! comme quoi, on n'est pas tout seul dans ce genre de situation... ça console un peu!
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